Suffit-il de mettre une corbeille de fruit ou de proposer des séances de massage bien-être ?
Je ne le pense pas. Un des thèmes qui préoccupent les sociétés aujourd’hui est le stress au travail. Mais le stress au travail ne se limite pas à l’activité de travail. L’origine est plurifactorielle.
La population de salariés met en avant la relation entre collègues, la sécurité des lieux et l’autonomie.
Le modèle de Kasarek
Si l’on se réfère au modèle de Kasarek, qui tient compte de l’autonomie décisionnelle et la demande psychologique, on aborde que partiellement le problème. Il faut élargir son champ de vision.
Dans un contexte de travail, il y a certes l’autonomie décisionnelle et aussi la culture et l’organisation, la vie privée et vie professionnelle, les relations et le soutien hiérarchique, la définition des rôles, enfin la carrière et les formations.
Dans le contenu du travail, il y a les outils et équipements, les horaires, la conception de la tâche, la charge et le rythme de travail.
Et aussi, le changement d’où les résistances que l’on peut rencontrer.
Les statistiques de l’ANACT en 2009 font ressortir l’importance de l’organisation du travail, la satisfaction aux exigences personnelles, les relations dans le travail et les changements.
Il ressort donc que l’autonomie décisionnelle insuffisante ne sera pas source de stress si l’organisation du travail est correcte.
Alors dans les organisations types Lean-management, où l’on augmente la charge de travail, où l’on oblige d’être multitâches et où il n’y a plus de repos compensateurs, on arrive à un état de stress qui dépasse les 30%.
Le fait également d’avoir rompu la collaboration et réduit le travail à une simple tâche ou de tâches additionnées, fait perdre toute convivialité, toute possibilité d’entraide, isole le salarié à sa plus simple expression, le déshumanise, le faisant s’approcher de l’état de robot.
Or, le salarié est un être humain, par le fait « sensible » et l’on ne peut le réduire à cet état sans conséquences.
La chasse aux « MUDA »
La chasse aux « MUDA » n’a fait qu’accélérer le processus et obligent les salariés, par manque de moyen pour faire leur travail, de devoir s’adapter en permanence, ce qui ne fait qu’accroître le stress.
Ces conditions de travail génèrent fatigue, tensions musculaires, difficultés à compartimenter travail et vie personnelle.
Le contexte socio-politique joue un rôle également très important. La précarité, le libéralisme anglo-saxon que l’on veut imposer à tous, ne fait qu’accroître l’état de stress (4 personnes sur 10).
Les répercussions du stress débordent dans la vie privée, et là rien ne va plus.
Alors quelles sont les solutions ?
Fort heureusement, l’homme a une grande faculté d’adaptation. Mais nous ne sommes pas tous égaux. C’est là que nous voyons les taux d’absentéisme augmenter (congés et arrêts maladies).
D’autres trouvent refuge dans les addictions (20%), ce qui représente un danger certain pour leur santé.
Il faut donc se pencher sur: la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des projets techniques ou organisationnels.
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